Déjà le ciel prenait sa cape noire,
Le blond Soleil sommeillait sous les eaux,
Quand mon esprit au fort de ses travaux,
Songeant, brûlant, pressait ton corps d'ivoire.

Mais le pauvret, ruiné ...  [+]

Par l'effort du destin, ma gentille Cyprine
Languissait l'autre jour dans son lit amoureux.
Son beau front bleuissait, et son oeil doucereux
Éteignait peu à peu sa flammèche divine.

Moi ...  [+]

C'est une folie extrême
D'être fidèle en amour.
Il faut aimer qui nous aime,
Et changer de jour en jour.
Qui un seul but se propose
Ne fait jamais grande chose.

Les dames aiment le ...  [+]

Pourquoi de tes dédains sens-je la cruauté,
Dis-moi, fière beauté ?
Cet acte casuel trouble-t-il ta pensée ?
Oui, car mes traîtres yeux ont attisé ce feu,
A cause que j'ai vu
Ton ...  [+]

Arbres feuillus, dont la verdeur première
Ombrage l'huis du palais non pareil
Où le destin tient enclos ce bel oeil
Qui me ravit de sa vive lumière,

Las ! plût au fils de la blonde ...  [+]

Vous le dites m'amour ? Soyez religieuse,
Portant le voile noir, franche d'ambitions,
Que jeûner soit vos jeux, vos ris confessions,
Et vos plus beaux habits une haire envieuse !

Ô ...  [+]

Ô Songe doux, ô fantôme croyable
Qui m'entretiens en l'amoureux plaisir !
Entre mes bras, Hélène, mon désir,
Je te tenais cette nuit favorable,

Je suçotais ta bouche désirable
Des dieux ...  [+]

Je voudrais bien sous la voûte infernale
Être un Ixie en tes bras étendu,
Presser ton corps heureusement rendu
En cet état que mon coeur se l'étale.

S'il m'advenait, nulle peine fatale
Ne ...  [+]

Arbres qui lamentez la cruelle infortune
De ce pauvre garçon, qui trop audacieux,
Dans le tour recourbé du grand plancher des cieux
Osa pousser le char du frère de la Lune,

Plus ne pleurez sa ...  [+]

L'oiseau miraculeux de l'heureuse Arabie
Qui vit sans parangon sous le manteau des cieux,
Quand il a sillonné le grand fleuve oublieux,
Il respire en son corps une seconde vie.

Sur le front ...  [+]

Qui me peut réjouir puisque tu gis malade ?
Mon départ n'aurait pas engendré ta langueur ?
Ah ! nenni ! Mais tu feins, pour decevoir mon coeur,
Ressentir les assauts de la ...  [+]

Tout le long de la nuit et lorsqu'à notre jour
Se découvrent les prés et les hautes montagnes,
Seul et déconforté, je vais par les campagnes
Comme un léger démon songeant en mon amour.

Puis ...  [+]